Au tournant du XXe siècle, les astronomes Maurice Loewy et Pierre-Henri Puiseux de l’Observatoire de Paris, réalisèrent le très ambitieux Atlas photographique de la Lune, sur la base de plus de 6000 clichés obtenus pendant 500 nuits d’observation. Comme on peut le voir sur ce croissant, l’image est d’une très grande précision. Il s’agit en effet de photographies instantanées, sans plus besoin de stabiliser l’objectif pendant une longue durée. Les formations lunaires apparaissent avec une réalité surprenante. Outre l’intérêt scientifique, ces photographies ont une teneur artistique saisissante.
Moins de 60 ans après qu’Arago ait eu l’idée d’appliquer la photographie à l’étude du ciel et de la surface lunaire, Moritz Loewy et Pierre-Henri Puiseux, assistés de Charles Le Morvan, entreprennent une série de clichés de la Lune. Leur œuvre, qui va durer pendant presque 14 ans, fera autorité jusqu’à ce que les sondes spatiales ne rendent le procédé obsolète dans les années 1960.
C’est avec la construction, en 1891, du grand équatorial coudé imaginé par Loewy et l’avancée des procédés photographiques que le projet débute.
Les meilleurs clichés furent édités et diffusés à la communauté scientifique dans l’ Atlas photographique de la Lune, et rendus publics pour la première fois lors de l’Exposition Universelle de Paris en 1900. Ils alimentèrent les recherches de nombreux savants.
La collection actuelle, conservée par la Bibliothèque de l’Observatoire de Paris, comprend plus de 2939 clichés sur plaques de verre au gélatino-bromure d’argent pour la plupart de dimension 18x24 cm.


Une partie de l’Atlas est consultable sur la Bibliothèque Numérique.


