Europe, satellite de Jupiter
Combinaison d’images prises par la sonde spatiale Galileo
1996 - 1998

NASA/JPL/University of Arizona/University of Colorado

Europe présente une surface glacée sillonnée de longues balafres sombres. Leur présence laisse deviner l’existence à 10 - 15 km sous la surface d’un océan d’eau salée, à l’état liquide, chauffé par de fortes marées exercées par Jupiter.

Lancée en 2023, la future sonde spatiale JUICE étudiera la composition, le mécanisme et l’origine de ces fractures. Elle devrait nous renseigner sur cet océan qui fait d’Europe le meilleur candidat pour abriter la vie, dans des conditions inchangées depuis 4 milliards d’années.

Europe est un satellite naturel de Jupiter. Avec un diamètre de 3 121 kilomètres, il est le quatrième plus gros satellite de Jupiter.

Les taches et les creux visibles dans cette région de l’hémisphère Nord d’Europe mesurent chacun environ 10 kilomètres. Les taches sombres sont appelées "lenticulae", terme latin désignant les taches de rousseur. Leur taille et leur espacement similaires suggèrent que la coquille de glace d’Europe se désagrège comme une lampe à lave, avec de la glace plus chaude qui monte du bas de la coque de glace, tandis que la glace plus froide près de la surface s’effondre vers le bas.

D’autres éléments de preuve ont montré qu’Europe avait probablement un profond océan fondu sous sa coquille de glace. La glace rugueuse qui se forme à la surface pour former les lenticules peut contenir des indices sur la composition de l’océan et sur sa propension à soutenir, ou pas, la vie.

L’image associe des informations de résolution supérieure obtenues lors du survol d’Europe par Galileo le 31 mai 1998, au cours de la 15e orbite de Jupiter, et des informations de résolution inférieure obtenues le 28 juin 1996, lors de la première orbite de Galileo.

Modifié le 11 avril 2023