Benjamin Charnay est l’un des 48 chercheurs lauréats d’une médaille de bronze du CNRS en 2024.
La médaille de bronze « récompense les premiers travaux consacrants des chercheurs et des chercheuses spécialistes de leur domaine », en guise d’encouragement « à poursuivre des recherches bien engagées et déjà fécondes ».
Après avoir obtenu en 2023 le prix jeune chercheur de la Société Française d’Exobiologie, Benjamin Charnay voit à nouveau distinguée son expertise dans la modélisation des atmosphères planétaires avec, comme principaux sujets d’étude : les exoplanètes, la Terre primitive et Titan.
Cette nouvelle récompense réaffirme l’intérêt que porte la communauté de chercheurs à ses travaux de recherche.
Trajectoire
Benjamin Charnay s’est d’abord intéressé aux climats de Titan et de la Terre primitive lors de sa thèse de doctorat soutenue en 2014, avant de se tourner vers les exoplanètes. Il avait pour cela contribué au développement d’un modèle générique de climat planétaire en 3 dimensions.
Depuis son arrivée au Laboratoire d’études spatiales et d’instrumentation en astrophysique de l’Observatoire de Paris - PSL, tout d’abord en post-doctorat, puis en tant que chargé de recherche au CNRS en 2018, il a largement contribué au développement et à la diffusion d’un modèle d’atmosphère 1D radiatif-convectif, nommé Exo-REM.
Sa contribution majeure porte sur la prise en compte de la formation des nuages et de la modélisation de leurs signatures spectroscopiques.
Exo-REM est optimisé pour interpréter des observations d’exoplanètes avec les instruments en proche et moyen infrarouge, depuis les télescopes au sol comme VLT-SPHERE ou avec le James Webb Space Telescope.
Le modèle a permis d’obtenir des résultats de tout premier plan sur des observations d’exoplanètes jeunes à longue période et d’autres, à courte période, irradiées par leur étoile.
Perspectives
Benjamin Charnay a pour objectif d’étendre les capacités de ces deux modèles, d’une part en couplant le modèle Exo-REM avec un modèle d’intérieur, et d’autre part en incluant le traitement des nuages et des brumes photochimiques dans le modèle générique à 3 dimensions. Il co-encadre actuellement deux thèses sur ces sujets.
Benjamin Charnay s’intéresse aussi aux futures observations, notamment à celles qui seront fournies par le satellite ARIEL de l’agence spatiale européene (ESA dont le lancement est prévu en 2029, et pour lequel il coordonne le groupe de travail sur les courbes de phase.
À plus long terme, son intérêt principal porte sur les instruments au sol et les missions spatiales qui se focaliseront sur l’étude des exoplanètes rocheuses tempérées et des conditions d’émergence de la vie dans l’Univers.
7 médailles du CNRS 2024 pour l’Université PSL Cette année, 7 scientifiques de l’Université PSL, toutes disciplines et établissements confondus, ont reçu des médailles de bronze ou d’argent. Félicitations à toutes et tous ! Lire la suite de l’article sur le site de l’Université PSL |
Dernière modification le 20 mars 2024