Les 24 et 25 octobre 2023, s’est tenue en Australie une réunion du Conseil de l’Observatoire SKA, le SKAO Council, rassemblant tous les représentants des états-membres, dont la France.
À cette occasion, les membres du Conseil ont pu découvrir le site qui accueille le SKA-Low, déployé dans le désert de Murchison, sur les terres traditionnelles du peuple aborigène des Wajarri Yamaji.
SKA-Low, en Australie, est l’un des deux télescopes du SKA Observatory, l’autre partie étant implantée en Afrique du Sud.
C’est la portion de l’instrument qui, comme son nom l’indique, va couvrir la partie "basse fréquence" du spectre électromagnétique : entre 50 et 350 MHz. Avec une construction débutée en décembre 2022, il compte déjà aujourd’hui 256 premières antennes.
SKA-Low fournira des capacités uniques pour l’observation de l’Univers, en permettant par exemple l’étude de la distribution du gaz d’hydrogène neutre au moment de l’aube du cosmos, quand les premières sources lumineuses (étoiles, galaxies) ont commencé à se former.
Un instrument français "éclaireur"
L’excitation est grande pour toutes les équipes du SKA Observatory qui, après des années de travail intense, voient leur projet devenir réalité.
Elle l’est en particulier en France, pour les équipes de l’Observatoire de Paris - PSL qui, à l’observatoire radioastronomique de Nançay, ont réalisé le radiotélescope NenuFAR, instrument éclaireur, dit "pathfinder" de SKA-Low.
Les 256 antennes installées sont utilisées aujourd’hui pour les tests de calibration initiaux. Est ainsi mesuré le comportement de cette première station, à l’instar de ce qui a été fait pour NenuFAR depuis quelques années.
Au final, SKA-Low comptera plus de 130 000 antennes dans quelques années !
Dernière modification le 24 novembre 2023