Le réveil des instruments de la sonde spatiale européenne Rosetta est une délicate opération. Elle s’est déroulée sous le contrôle de l’ESA, agence spatiale européenne, et a été suivie de près par tous les scientifiques impliqués dans la mission, notamment ceux de l’Observatoire de Paris.
Rosetta est actuellement à plus de 650 millions de kilomètres du Soleil (au niveau de l’orbite de Jupiter). Sa vitesse de croisière est de plus de 130 000 km/h.
Lancée le 2 mars 2004 depuis Kourou, elle atteindra son objectif final, la comète 67P/Churyumov-Gerasimenko, au printemps 2014 : après 10 ans de trajet interplanétaire et 5 milliards de kilomètres parcourus !
Cette mission est programmée pour se dérouler en plusieurs étapes, avec notamment :
- De mai à novembre : survol de la comète.
- Entre le 11 et le 14 novembre : larguage à sa surface d’un petit module « Philae » qui en analysera la composition.
Ce jour-là, la prouesse sera incontestable, au vu du téléguidage de la manœuvre de rendez-vous à des distances aussi importantes.
L’atterrisseur n’est prévu que pour quelques jours de fonctionnement, quelques semaines au mieux, alors que la phase cométaire orbitale durera jusqu’en décembre 2015. Rosetta accompagnera la comète sur son orbite au plus près du Soleil.
À travers l’implication de deux de ses unités de recherche : le Laboratoire d’études spatiales et d’instrumentation en astrophysique - LESIA et le Laboratoire d’études du rayonnement et de la matière en astrophysique et atmosphères - LERMA, l’Observatoire de Paris a été dès l’origine associé à cette mission spatiale.
C’est donc non sans une certaine impatience que les chercheurs de l’Observatoire de Paris, spécialistes des comètes ou non, les ingénieurs et les techniciens se préparent à l’événement.
Dernière modification le 21 décembre 2021