Participation instrumentale
Le vaisseau comprend vingt instruments scientifiques : onze à bord de l’orbiteur et neuf à bord de l’atterrisseur Philae. L’Observatoire de Paris a été impliqué dans la conception et/ou la réalisation de trois des instruments de l’orbiteur :
VIRTIS : un spectro-imageur visible et infrarouge (Visible and Infrared Thermal Imaging Spectrometer)
Cet instrument a été construit en partie au Laboratoire d’études spatiales et d’instrumentation en astrophysique - LESIA, en coopération avec l’Institut d’astrophysique spatiale et de physique stellaire à Rome, au sein de l’Institut national d’astrophysique (INAF) italien.


En attendant d’arriver à pied d’œuvre pour étudier à distance le noyau et la queue de la comète Churyumov-Gerasimenko, ce spectro-imageur visible et infrarouge a pu notamment exercer ses talents sur Mars et la Terre.
Les images à haute résolution spectrale obtenues au cours de ces survols ont permis d’étalonner les instruments et de faire des mesures originales de la haute atmosphère de ces planètes.
MIRO : un spectromètre micro-ondes et millimétriques (Microwave Instrument for the Rosetta Orbiter)
C’est un spectromètre conçu pour fournir des données dans les bandes de longueurs d’onde millimétriques et submillimétriques.
Le Laboratoire d’Étude du Rayonnement et de la Matière en Astrophysique - LERMA et le Laboratoire d’Etudes Spatiales et d’Instrumentation en Astrophysique - LESIA ont contribué à la fourniture de cet instrument.
Il a été conçu notamment pour observer les raies spectrales de certains composants gazeux importants (vapeur d’eau, monoxyde de carbone, ammoniac, méthanol) dont il mesurera les quantités, températures, vitesse et distribution.
Pour l’essentiel, ces mesures serviront à étudier la composition du noyau de la comète Churyumov-Gerasimenko et les phénomènes de sublimation et de formation du gaz et de la poussière dans sa coma.
OSIRIS : une caméra (Optical, Spectroscopic, and Infrared Remote Imaging System)
Equipée de 2 caméras à champ large (12 degrés) et étroit (2 degrés), la caméra OSIRIS prendra des images visibles de la comète Churyumov-Gerasimenko tout au long du survol.
Le Laboratoire d’Astrophysique de Marseille a participé à la conception et l’exploitation de cet instrument en collaboration avec des chercheurs du LESIA de l’Observatoire de Paris.
Choix des cibles astéroïdales
Le Laboratoire d’Études Spatiales et d’Instrumentation en Astrophysique – LESIA a pris part à la sélection des deux astéroïdes observés par Rosetta en chemin : Steins en 2008 et Lutetia en 2010.