La conférence est donnée dans le cadre de l’exposition temporaire dédiée par le Musée des Arts et Métiers à cette horloge remarquable, dont une copie a été reconstituée au sein de l’Observatoire de Paris - PSL.
Au Moyen Âge, les connaissances en astronomie ont été redécouvertes avec l’Almageste, célèbre ouvrage de l’astronome grec du IIe siècle Ptolémée. Elles sont dominées par les théories géocentriques. L’astronomie médiévale servait en particulier à la régulation du calendrier et était aussi étroitement liée à l’astrologie. À cette période, il existe une grande variété d’instruments astronomiques : instruments de mesure, de calcul ou encore à visée pédagogique.
L’astrarium est un objet mythique de l’horlogerie et de l’astronomie médiévale.
Conçue en Italie à la fin du XIVe siècle, cette toute première horloge planétaire mécanique indique l’heure du jour et la position dans le ciel de la Lune, du Soleil et des cinq planètes visibles à l’œil nu. L’astrarium facilite l’établissement des horoscopes, documents scientifiques fournissant l’état du ciel à un instant donné pour un certain lieu. Les astrologues peuvent alors en tirer des prédictions.
L’astrarium témoigne de l’ambition humaine à saisir les rouages de l’Univers et de l’ingéniosité à en donner une traduction mécanique. Les instruments scientifiques médiévaux et les textes qui y sont associés nous renseignent sur les rapports entre sciences et techniques au Moyen Âge, bien éloignés de notre imaginaire collectif d’un âge sombre et arriéré.