Le prix "Jeunes Talents L’Oréal-UNESCO Pour les Femmes et la Science" récompense chaque année 35 doctorantes et post-doctorantes en France, afin de soutenir leurs projets de recherche et leur donner de la visibilité.
Parmi les lauréates cette année, Léa Bonnefoy, doctorante et Lucie Leboulleux, post-doctorante, toutes deux issues du Laboratoire d’études spatiales et d’instrumentation en astrophysique de l’Observatoire de Paris - PSL se voient décerner cette prestigieuse récompense.
Lucie Leboulleux
Après des stages à l’observatoire du Mont Wilson (Californie) et au télescope Gemini Sud (Chili), Lucie a soutenu une thèse entre le Space Telescope Science Institute (Maryland) et le Laboratoire d’Astrophysique de Marseille en 2018.
Depuis, elle a rejoint l’Observatoire de Paris - PSL où elle poursuit ses travaux de recherche qui consistent à développer des modèles analytiques permettant de concevoir les instruments dédiés à l’imagerie d’exoplanètes.
Ces projets ambitieux sont destinés à équiper des télescopes européens de l’ESO (European Southern Observatory) comme le Very Large Telescope ou le futur Extremely Large Telescope de 38 m de diamètre. Ce dernier pourrait permettre de faire des images d’exoplanètes aussi petites que la Terre.
En plus des aspects numériques, Lucie a travaillé en laboratoire sur un banc d’imagerie à haut contraste du Space Telescope Science Institute.
Très impliquée en diffusion des sciences auprès du grand public, elle a aussi monté plusieurs partenariats avec des artistes ainsi qu’avec l’École de Design Nantes-Atlantique afin d’utiliser le support artistique comme vecteur de contenus scientifiques.
Lea Bonnefoy
Léa vient tout juste de terminer sa thèse intitulée Émission thermique micro-ondes des lunes glacées de Saturne qu’elle a soutenue le 18 septembre 2020.
Les satellites sans atmosphère de Saturne ont connu des évolutions divergentes liées notamment à leur environnement proche (position dans la magnétosphère de Saturne, interaction avec les anneaux de poussières etc.). Une partie de cette histoire est contenue dans leur régolithe de glace et un moyen d’y accéder est de mesurer leur émission thermique dans le domaine micro-onde.
A partir des données du Radar/radiomètre de Cassini et d’observations de radiotélescopes terrestres, l’objectif de sa thèse fut de caractériser la composition et structure des sous-surfaces des satellites glacés de Saturne, notamment Rhéa, Dioné et Japet, les trois plus grands satellites Saturniens après Titan.
L’étude des variations intra- (en particulier entre les faces avant et arrière de ces satellites synchrones) et inter-satellites de ces propriétés nous renseigne sur les processus qui façonnent ces surfaces glacées.
Au total, elles sont 10 jeunes chercheuses de l’Université PSL à avoir reçu cette année l’un des 35 prix :
Un grand bravo à toutes ! |
Dernière modification le 21 décembre 2021