SKA est attendu comme l’un des instruments scientifiques les plus prometteurs des prochaines décennies, avec l’implantation de deux groupes d’antennes, à cheval entre l’Australie et l’Afrique du Sud, et une surface de collecte d’un kilomètre-carré.
Installé dans le désert du Karoo, en Afrique du Sud, MeerKAT constitue le cœur du réseau du futur SKA qui, à terme, complètement déployé, comptera 2 000 antennes.

L’image de première lumière du radiotélescope MeerKAT a été rendue publique lors de l’inauguration par Naledi Pandor, Ministre sud-africaine de la Recherche (Science & Technology).
Avec ses 16 antennes opérationnelles (sur un total de 64), MeerKAT est d’ores et déjà l’interféromètre le plus sensible de l’hémisphère sud.
Alors que prétraitement des données a été effectuée par une équipe de MeerKAT, l’image finale (ci-dessous) a été synthétisée à des milliers de kilomètres sur un calculateur de la station de radioastronomie de Nançay dans le Cher (France).

En effet, en collaboration avec une équipe sud-africaine (Pr Oleg Smirnov), l’Observatoire de Paris (Dr Cyril Tasse) a joué un rôle important en utilisant ses algorithmes de "troisième génération" pour traiter les données interférométriques.
Ceux-ci implémentent une "optique adaptative" en post traitement, et ont pour but de compenser les imperfections instrumentales pour augmenter la qualité d’image.
Plus d’un millier de galaxies non connues…
Sur une petite portion du ciel représentant moins de 0,01% de la sphère céleste, l’image de première lumière de MeerKAT dévoile plus de 1 300 galaxies de l’univers lointain, sur lesquelles seulement 70 étaient déjà connues.



Ces sources sont pour la majeure partie des noyaux actifs de galaxies, dont l’émission dans le domaine radio résulte de la chute de matière dans les trous noirs super-massifs situés au coeur des galaxies. Ces trous noirs peuvent être plusieurs milliards de fois plus massifs que le soleil.
MeerKAT sera constitué à terme de 64 antennes de 13,5 mètres de diamètre, et équipées de récepteurs, d’électronique, et de systèmes de refroidissement cryogénique.
La mise en service de MeerKAT, prévue l’an prochain, sera faite en trois phases (AR1, AR2 et AR3) nécessaires à la vérification du bon fonctionnement du système.
Les premières études scientifiques peuvent déjà être amorcées avec des sous-parties de l’interféromètre, alors même que l’interféromètre est toujours en construction.
AR1 est constituée de 16 antennes opérationnelles, AR2 de 32 et AR3 de 64 (fin 2017).