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Les 170 ans de la découverte de Neptune

23 September 2016

Il y a 170 ans, Le Verrier devenait l’astronome le plus célèbre du XIXe siècle par sa découverte de la huitième planète du Système solaire : Neptune. Découverte remarquable également par sa méthode, car faite entièrement par le calcul.

Statue en marbre de Le Verrier située à l’entrée de l’Observatoire de Paris.
par Henri-Michel Antoine Chapu, 1889. Socle conçu par Lucien Magne, gendre de Le Verrier, bas-reliefs de Chapu
(Observatoire de Paris)

Au début du XIXe siècle, un astronome de l’Observatoire de Paris, Alexis Bouvard, chargé de calculer les éphémérides d’Uranus, constata qu’il était impossible de représenter correctement par le calcul le mouvement de cette planète. Il eut l’idée que ce mouvement pouvait être perturbé par l’attraction d’une autre planète inconnue.

Plusieurs astronomes s’employèrent à essayer de vérifier cette hypothèse et de trouver cette nouvelle planète. François Arago, qui était en charge de l’Observatoire, demanda à un jeune astronome qui était alors assistant à l’École polytechnique, Urbain Le Verrier (1811-1877) de s’occuper du problème.

« Tout écart révèle une cause inconnue et peut être la cause d’une découverte. »

Le Verrier le résolut en 1846 grâce à de lourds calculs, et prédit la position de la nouvelle planète, qui fut trouvée presque immédiatement par Johann Gottfried Galle de l’observatoire de Berlin. C’est Neptune, la plus lointaine des huit planètes du Système solaire. Le Verrier devint alors célèbre dans le monde entier. Il succéda en 1854 à Arago à la direction de l’Observatoire de Paris.

Manuscrit autographe de Le Verrier
Recherche de Neptune, deuxième approximation, 1846 (Ms 1063-27)
(Observatoire de Paris)