Guy Perrin a débuté sa carrière en interférométrie optique en tant que doctorant dans le groupe engagé dans la démonstration des performances des fibres monomodes pour les mesures interférométriques, groupe composé de Vincent Coudé du Foresto, Jean-Marie Mariotti et Steve Ridgway. Il réussit alors à transformer l’expérience FLUOR pour en faire le premier instrument de précision dans ce domaine. On retient notamment son travail très largement cité sur les échelles de température effective des étoiles géantes.
Guy Perrin a ensuite formalisé la méthode d’interférométrie monomode en apportant des travaux très reconnus sur les différents aspects critiques comme les effets dispersifs, le contrôle du piston, le bruit de photon ou le champ de vue. Il s’engage ensuite dans des concepts innovants avec l’expérience ‘OHANA ou l’expérience FIRST.
Très tôt, Guy Perrin fait avancer de pair ses objectifs scientifiques en astrophysique stellaire et les possibilités instrumentales. Mais rapidement ses intérêts se tournent vers le potentiel de l’interférométrie optique pour l’astrophysique extragalactique et notamment les noyaux actifs de galaxies. On le retrouve alors comme porteur initial de la contribution de l’Observatoire de Paris à l’instrument VLTI/MIDI, qui a permis de renouveler en profondeur notre compréhension des noyaux de galaxies. Et c’est donc sans surprise qu’on le retrouve comme un des principaux architectes de l’immense succès de l’instrument VLTI/Gravity (PI Frank Eisenhauer).
Tout au long de sa carrière, Guy Perrin s’est largement investi dans l’encadrement et l’enseignement. Il a ainsi dirigé les travaux de nombreux jeunes chercheurs aujourd’hui porteurs de belles carrières en astronomie. Guy Perrin s’est également engagé dans d’importantes responsabilités d’administration de la recherche au service de la communauté, d’abord pendant 6 ans comme vice-président du conseil scientifique de l’Observatoire de Paris puis comme Directeur Adjoint Scientifique au CNRS/INSU en charge du domaine Astronomie-Astrophysique ces 5 dernières années.
Le prix Fizeau
Les prix Fizeau et Michelson sont deux prix d’interférométrie astronomique, parrainés par l’Observatoire de la Côte d’Azur et l’Observatoire Lowell. Les deux prix sont complémentaires, le prix Fizeau mettant l’accent sur les travaux techniques et théoriques innovants, et le prix Michelson sur l’application de l’interférométrie à la recherche en astrophysique. Les prix ont été créés en 2010 par la Commission 54 de l’Union Astronomique Internationale (IAU) pour l’interférométrie optique et infrarouge, l’OCA et le Mt. Wilson Institute (MWI). En 2018, l’Observatoire Lowell a repris la gestion du prix Michelson.
Dernière modification le 23 août 2022