La résolution angulaire des systèmes d’observation, c’est-à-dire leur capacité à distinguer deux sources ponctuelles proches, croît de façon linéaire avec le diamètre du collecteur. Notre oeil, sensible dans le visible, dispose d’une résolution angulaire d’environ une minute d’angle (1/60ème de degré), soit 1/30ème du diamètre angulaire du Soleil ou de la Lune vus depuis la Terre. La résolution du télescope spatial Hubble aux mêmes longueurs d’onde, grâce à sa pupille de 2,40 m, atteint 50 millisecondes d’angle. Cela équivaut au diamètre apparent de la photosphère des plus grosses étoiles vues depuis le système solaire. Pour résoudre les étoiles, et d’autres objets compacts comme par exemple le coeur des galaxies, il faut donc accroître les dimensions des collecteurs pour atteindre quelques dizaines voire quelques centaines de mètres. Si quelques dizaines de mètres semblent aujourd’hui accessibles, il faut en revanche faire appel à la technique d’interférométrie astronomique pour dépasser cette limite. Elle consiste à faire interférer les faisceaux issus d’au moins deux télescopes offrant une résolution angulaire non plus donnée par la taille des collecteurs individuels mais par la distance les séparant. C’est à cette technique que travaille Guy Perrin, lauréat 2005 du prix HP-SF2A.
Références
Le VLTI observe la pulsation de quatre Céphéides australes