Baptisé MSSS (pour Multi-frequency Snapshot Sky Survey), ce relevé a donné une première série d’images dont l’analyse a révélé une nouvelle source de la taille apparente de la pleine lune. L’objet découvert appartient à la classe des "Giant Radio Galaxies" (GRGs) qui se caractérisent par leur taille très étendue.
L’émission radio est associée à de la matière éjectée par un trou noir super-massif situé au centre d’une galaxie, elle-même en interaction avec une dizaine d’autres galaxies. La galaxie centrale est située à un redshift de z=0.054536, soit à environ 750 millions d’années lumière de la Terre.
C’est une découverte remarquable car cette radiogalaxie de la taille de tout un amas de galaxies est invisible dans les relevés effectués à plus haute fréquence radio, notamment avec l’interféromètre Very Large Array (VLA - Etats-Unis).
L’imageur qui a permis d’obtenir cette image équivaut à une optique adaptative numérique et a été presque entièrement développé à l’Observatoire de Paris. A noter que bon nombre de nombreuses solutions instrumentales et numériques développées pour LOFAR, telles que cet imageur, serviront à la mise en œuvre de futurs projets de radiotélescopes comme le Square Kilometre Array (SKA).
Participation française à LOFAR
L’utilisation de LOFAR est coordonnée par ASTRON, l’institut néerlandais de radioastronomie, pour un consortium composé des Pays-Bas, de l’Allemagne, du Royaume-Uni de la Suède et de la France. L’Observatoire de Paris, l’Observatoire de la Côte d’Azur, le LPC2E à Orléans, sont directement impliqués dans l’utilisation et le développement de LOFAR et des précurseurs de SKA.
En particulier, les départements scientifiques Galaxies, Etoiles, Physique et Instrumentation - GEPI et Laboratoire d’Etudes Spatiales et d’Instrumentation en astrophysique - LESIA de l’Observatoire de Paris ainsi que sa station de radioastronomie de Nançay sont impliqués dans l’exploitation scientifique de LOFAR (relevés extragalactiques, univers transitoire), au même titre que le laboratoire Lagrange de l’Observatoire de la Côte d’Azur.
Dernière modification le 21 décembre 2021