Des flottes composées de milliers mini-satellites en orbite basse terrestre ( 300-500 km d’altitude) sont en cours de déploiement ou le seront bientôt. Ces services commerciaux promettent de connecter à Internet le monde entier.
En guise de tête de gondole, le projet Starlink, filiale de l’entreprise SpaceX d’Elon Musk, illustre les méthodes et les objectifs mercantiles de ce segment de l’industrie spatiale relié au capitalisme numérique. Sa mise en place s’est réalisée à une cadence soutenue depuis 2018, et les caractéristiques techniques sont vertigineuses : entre autres, le service pourrait compter 12 000 satellites en fin de déploiement opérationnel vers 2025.
Cet accaparement du ciel, s’il a emporté l’adhésion des premières dizaines de milliers d’abonnés anxieux de booster leur bande passante et des adeptes de la technolâtrie californienne, a néanmoins provoqué une pollution sans précédent du fait des sillons lumineux que laissent ces mini satellites sur leurs passages. Ainsi, c’est la contemplation et l’observation du ciel qui seraient menacées par ces déploiements en marche forcée.
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En réaction, les communautés professionnelles et les amateurs d’astronomie se sont mobilisés pour alerter sur les impacts potentiellement désastreux de ces « méga-constellations » sur la pratique de l’astronomie — et au-delà, des usages de l’orbite basse, de plus en plus gênés par la prolifération des missions commerciales.
Intervenants :
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Dernière modification le 8 février 2022