25 témoins à travers le monde, des pêcheurs aux experts du climat, des astronautes aux étudiants, des océanographes aux médecins, ont été interrogés afin de comprendre comment les technologies et applications spatiales interviennent concrètement dans la réalisation des 17 objectifs de développement durable (ODD) des Nations Unis.
Les ODD sont un appel à l’action de tous les pays afin de promouvoir la prospérité tout en protégeant la planète. Ils reconnaissent que mettre fin à la pauvreté doit aller de pair avec des stratégies qui développent la croissance économique et répondent à une série de besoins sociaux, notamment l’éducation, la santé, la protection sociale et les possibilités d’emploi, tout en luttant contre le changement climatique et la protection de l’environnement.
L’Espace pour notre Planète explique comment l’observation de la Terre par satellite fournit aux scientifiques des données essentielles sur la fonte des glaciers, l’élévation du niveau de la mer et les événements météorologiques pour les aider à analyser l’impact du changement climatique et à savoir comment nous y préparer. Les satellites de télécommunication et de géolocalisation nous connectent dans les régions les plus reculées du monde, améliorent l’accès à la santé et à l’éducation et optimisent la gestion de nos déplacements.

L’exposition aborde également l’astronomie comme un moyen pour inspirer les jeunes générations et réduire les inégalités. Alors que la vie à bord de la Station spatiale internationale nous permet d’expérimenter les moyens de produire et de consommer plus durablement, l’exploration spatiale nous replace dans une autre perspective par rapport à notre propre planète.
Les récits de nos témoins sont restitués par des reportages photographiques, des portraits, des photos de l’Espace et des témoignages audio accessibles via des QR codes.
Commissaires d’exposition : Benoit Delplanque, TIMKAT et Fiorella Coliolo, astrophysicienne L’exposition est produite par TIMKAT sous le patronage de l’UNOOSA, le bureau des Affaires Spatiales de l’ONU, avec le support :
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Extraits d’une sélection de témoignages
« Au Timor-Leste, nous utilisons l’observation de la Terre pour aider les petits producteurs de café »
Stefania Dina, Spécialiste Agriculture, Banque Asiatique de développement

🔸 Le café, cultivé par 37 % de la population au Timor-Leste, pousse à l’ombre des arbres dans des zones montagneuses difficiles d’accès. En partenariat avec l’Agence spatiale européenne, ESA, nous utilisons l’observation de la Terre pour surveiller les plantations, améliorer la qualité et la productivité et augmenter les revenus des producteurs de café pour les sortir de la pauvreté.
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« Grâce aux satellites, j’étudie la couleur des océans pour protéger la vie marine »,
Marina Lévy, Océanographe, Institut de Recherche pour le Développement

🔸 Le phytoplancton est important pour le climat et pour la vie dans l’océan. Ce sont des organismes microscopiques fascinants, invisibles à l’œil nu, mais visibles depuis l’Espace. Si la quantité de phytoplancton venait à baisser, cela entrainerait une diminution de toutes les ressources de l’océan et de sa capacité à capter le gaz carbonique, l’une des causes de l’effet de serre.
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« Le changement climatique est en cours – les technologies spatiales sont indispensables pour le comprendre et nous adapter »
Benoit Meyssignac, Climatologue, CNES

🔸 Au cours de mes recherches, je m’intéresse particulièrement à l’évolution du cycle global de l’eau et de l’énergie en réponse au changement climatique. Les techniques spatiales permettent d’évaluer la hausse du niveau de la mer, d’en comprendre les causes, et de réaliser les études de risques pour aider les communautés côtières.
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« Les parents doivent encourager leurs filles à s’intéresser aux phénomènes de l’univers, et à nous aider à élucider leurs mystères »
Marie Korsaga, Première femme astrophysicienne en Afrique de l’Ouest, Ouagadougou, Burkina Faso

🔸 Quand je suis arrivée à l’université, inscrite en mathématique et en physique, j’ai été confrontée à des propos tels que “c’est trop difficile”, “que je n’allais pas m’en sortir et que je n’allais pas pouvoir faire carrière dans ce domaine”, et que même “j’allais rester célibataire à vie parce qu’aucun homme ne voudra d’une femme qui fait ce genre d’études”. Heureusement, j’ai eu des parents compréhensifs et qui m’ont soutenue dans mon choix de carrière.
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« Grâce à l’Espace, nous aidons les agriculteurs à s’adapter au changement climatique »
Abdelaziz Kallel, Professeur, Centre de Recherche en Numérique de Sfax, Tunisie

🔸 Avec 30% de la surface cultivée et 50% du total de nos exportations agricoles, l’olive occupe la première place dans l’agriculture en Tunisie. Nous utilisons les images satellitaires de la mission Sentinel-2 du programme européen Copernicus pour détecter dans les champs d’oliviers, les anomalies et les stress hydriques qui se multiplient avec le changement climatique.
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« L’Espace nous donne les moyens de nettoyer plus efficacement les champs de mines »
Robert Pearson, Expert en système de déminage, Chelton, Londres, Royaume-Uni

🔸 Plus de 58 pays dans le monde sont concernés par le problème des mines terrestres et plusieurs dizaines de millions de mines et d’engins explosifs improvisés doivent être neutralisés. MIDAS (Mine and IED Detection Augmented by Satellite) est un programme d’applications intégrées de l’Agence spatiale européenne, ESA, dont l’objectif est de nettoyer les champs de mines plus efficacement en combinant une technologie à double capteurs avec une navigation de précision par satellite et des données d’observation de la Terre
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« J’étudie la migration des chauves-souris grâce à des données transmises depuis la Station spatiale internationale »
Dina Dechmann, Directrice de Recherche, Max Planck Institute for Animal Behavior, Radolfzell, Allemagne

🔸 J’étudie la migration des chauves-souris frugivores en Afrique. Pour comprendre leurs migrations, nous avons besoin de données très précises sur les conditions de ce voyage à haut risque. Dans le cadre du projet ICARUS (International Cooperation for Animal Research Using Space), nous avons développé des émetteurs spécifiquement pour les chauves-souris qui transmettent ces informations essentielles à la Station spatiale internationale. Cette innovation est un pas de géant dans l’étude des migrations animales. Et elle nous permettra de mieux comprendre l’évolution du climat, la préservation de la biodiversité et la propagation des maladies infectieuses.
Le point de vue des partenaires de l’exposition
« Le secteur spatial, en constante croissance, compte de plus en plus de nouveaux acteurs et de terrains de compétition. Ceci a un impact sur l’avenir durable du secteur spatial en lui-même. Le nombre des débris spatiaux ne cesse de croître, augmentant le risque de collisions en orbite. Nous devons veiller à ce que les générations futures bénéficient de l’Espace comme nous le faisons aujourd’hui ». « Tous nos moyens spatiaux sont déployés pour suivre la mise en œuvre des Objectifs de Développement Durable. Grâce à nos satellites, nous fournissons des indicateurs et des informations essentiels sur les cibles et la réalisation des objectifs de durable. Pour les objectifs liés à la pauvreté, à la sécurité alimentaire ou à la qualité de l’eau, par exemple, nous utilisons des satellites d’observation de la Terre combinés à des services de télécommunications et de navigation pour surveiller l’agriculture, évaluer les rendements des cultures et garantir que les gens ont accès à la nourriture ». « La Commission européenne est engagée dans l’Agenda 2030 des Nations Unies et a mis en place un programme politique ambitieux pour assurer un développement durable dans l’UE et au-delà. Les ODD continueront de servir de cadre à toutes les politiques de l’UE et aux investissements des fonds de l’UE. Des actions au niveau local, régional et national, et à l’échelle européenne, sont nécessaires pour parvenir à un avenir meilleur et plus durable. Tout le monde doit contribuer à faire du développement durable une réalité ». « La première question à se poser est comment nous sommes capables d’agir concrètement au quotidien sur le développement durable ? Comment, au sein même du CNES, nous pouvons améliorer notre empreinte carbone, réduire notre consommation énergétique, ou utiliser des carburants plus verts par exemple en Guyane, où la base de Kourou va pouvoir accompagner la transition énergétique de la région ». « Les objectifs de développement durable sont étroitement liés aux compétences régionales et aux défis auxquels les décideurs, les administrations et les citoyens des Régions doivent faire face au quotidien, tels que la production agro-alimentaire durable, l’eau potable, une meilleure gestion des catastrophes naturelles et la croissance économique. En tant que réseau de régions européennes, la mission de NEREUS est de montrer que l’Espace est un instrument indispensable pour mener à bien ces politiques et répondre aux défis qui y sont liés ». « Favoriser l’accès à une éducation de qualité est important pour créer des innovations dans le secteur spatial, mais l’Espace peut également être utilisé au profit de l’éducation et améliorer simultanément la vie sur notre propre planète. Si nous voulons atteindre tous les autres Objectifs de Développement Durable, nous devons investir dans notre jeunesse, dans nos systèmes éducatifs et dans les technologies spatiales pour fournir cette éducation ». |
Exposition multimedia
Une plateforme multimedia est connectée à L’Espace pour notre planète. Les témoignages sont accessibles sur le podcast de l’exposition "Space for Our Planet / L’Espace pour notre Planète", et diffusé sur : Apple Podcasts, Google Podcasts, Spotify, Amazon Music, Deezer, Stitcher.
Site officiel de l’exposition : www.space4ourplanet.org
L’Espace pour notre Planète a été produite en français, anglais, néerlandais et allemand.
Où voir l’exposition ?
du 27 septembre au 20 novembre 2021
Esplanade Solidarność 1980 devant le Parlement européen, Bruxelles (jusqu’au 15 octobre 2021) puis à l’Université Libre de Bruxelles (du 18 octobre au 20 novembre 2021)
du 1er octobre au 15 novembre 2021
Grilles du jardin de l’Observatoire de Paris - PSL, 98 boulevard Arago, Paris 14e
L’exposition fait partie de la programmation officielle de la Fête de la Science
#PSLFeteLaScience
#FDS2021
À propos de...
Des partenaires :
- UNOOSA : www.unoosa.org
- ESA : www.esa.int, et https://sdg.esa.int/
- Commission européenne : https://ec.europa.eu/defence-industry-space/eu-space-policy_en
- CNES : www.cnes.fr
- NEREUS : www.nereus-regions.eu
- G.I.V.E. : https://www.give.education
- Observatoire de Paris - PSL : www.observatoiredeparis.psl.eu
- TIMKAT : www.timkat.fr
Des commissaires de l’exposition :
- Benoit Delplanque a créé des expositions multimédias d’envergure internationale comme Les Chemins de l’Ecole, UNESCO Green Citizens, Les Eclaireurs du Changement ou encore Education Transforms Lives pour l’UNESCO. Il crée TIMKAT en 2007, unité de production spécialisée dans la conception et la création de récits multimédias et d’expositions sur des enjeux de société.
- Fiorella Coliolo est astrophysicienne de formation avec une solide expérience en communication et en éducation. Fiorella a travaillé sur de nombreuses expositions et événements internationaux impliquant différents acteurs : ESA, agences spatiales nationales, industries, institutions scientifiques européennes et musées. Elle est actuellement impliquée dans des collaborations avec l’Agence spatiale italienne (ASI) et le cluster technologique aérospatial (DTA) dans la région des Pouilles.
Benoit Delplanque et Fiorella Coliolo ont conçu le projet Space Girls Space Women - Femmes de l’Espace en 2015, une exposition présentant l’engagement des femmes dans l’Espace.