Si la métallicité (ou composition chimique du milieu) joue un rôle certain sur l’évolution des étoiles Be et sur leur vitesse de rotation (voir la[précédente nouvelle sur les étoiles Be), d’autres phénomènes comme les pulsations pourraient aider à l’éjection de matière. Grâce au télescope VLT, de l’ESO, équipé du spectrographe multi-objets GIRAFFE en mode MEDUSE et grâce aux bases de données photométriques OGLE
et MACHO une équipe de chercheurs de l’Observatoire de Paris (GEPI), a observé 350 étoiles chaudes (O, B, Be) de la galaxie du Petit Nuage de Magellan pauvre en métaux (figure
1) près de l’amas ouvert NGC330. L’étude de leurs spectres et de leurs
courbes de lumière a permis de découvrir de nouveaux systèmes
binaires d’étoiles, de mettre en évidence une plus grande taille des
disques d’une large fraction des étoiles Be en milieu de faible métallicité, et de détecter pour la première fois des pulsations sur 13 étoiles Be du Petit Nuage de
Magellan.

L’utilisation des spectres a permis de mettre en évidence de façon indirecte et dans le cadre de rotation kélerienne (comme les planètes autour du Soleil) que les disques d’une
large fraction des étoiles Be du Petit Nuage de Magellan sont plus grands que dans le
Grand Nuage de Magellan ou la Voie Lactée.
L’utilisation des spectres a permis de mettre en évidence de façon indirecte et dans le cadre de rotation képlerienne (comme les planètes autour du Soleil) que les disques d’une
large fraction des étoiles Be du Petit Nuage de Magellan sont plus grands que dans le
Grand Nuage de Magellan ou la Voie Lactée. Par ailleurs, il semblerait que la proportion
d’étoiles Be par rapport aux étoiles B soit plus grande dans le Petit
Nuage de Magellan que dans le Grand Nuage de Magellan et la Voie Lactée.
Ce résultat peut être relié aux vitesses de rotation des étoiles
plus grandes en milieu de faible métallicité (Petit Nuage de Magellan)
qu’à plus forte métallicité (Grand Nuage de Magellan et Voie Lactée).
Ce résultat est à étendre à l’ensemble des champs de ces galaxies.

L’utilisation combinée des spectres et des courbes de lumière issues des relevés photométriques MACHO et OGLE ont permis de découvrir des nouveaux systèmes binaires d’étoiles dans le Petit Nuage de Magellan. Sur la figure 2, un exemple de système binaire d’étoiles est montré. Cette figure montre les raies spectrales des 2
étoiles prises à 2 dates différentes. Cette figure 2 montre aussi les courbes de lumière pour ce système et leurs éclipses mutuelles au cours du temps. Les binaires détectées pourront être utilisées dans une étude ultérieure pour déterminer l’effet de la métallicité sur les rayons des étoiles et pour préciser la distance du Petit Nuage de Magellan.
L’utilisation combinée des spectres et des courbes de lumière issues des relevés photométriques MACHO et OGLE ont permis de découvrir des nouveaux systèmes binaires d’étoiles dans le Petit Nuage de Magellan. Sur la figure 2, un exemple de système binaire d’étoiles est montré. Cette figure montre les raies spectrales des 2 étoiles prises à 2 dates différentes. Cette figure 2 montre aussi les courbes de lumière pour ce système et leurs éclipses mutuelles au cours du temps. Les binaires détectées pourront être
utilisées dans une étude ultérieure pour déterminer l’effet de la métallicité sur les rayons des étoiles et pour préciser la distance du Petit Nuage de Magellan. Les courbes de lumière ont aussi permis de trouver de la variabilité à court-terme dans 13 étoiles Be soit dans 10% de l’échantillon des étoiles Be qui ont été observées dans le Petit Nuage de Magellan. Parmi ces 13 étoiles, 9 présentent plusieurs périodes de variations à court-terme, ce qui plaide en faveur de pulsations non-radiales de ces étoiles, voir la figure 3. Ces pulsations combinées aux fortes vitesses de rotation pourraient permettre l’éjection de matière donnant naissance aux disques des étoiles Be. Par ailleurs, les modèles théoriques ne prévoyaient pas l’existence de pulsations à faible métallicité, typiquement dans le Petit Nuage de Magellan.

En conclusion, si la rotation rapide joue un rôle fondamental dans la genèse des étoiles Be, rôle d’autant plus marqué que la métallicité du milieu est faible, elle n’est pas toujours suffisante pour permettre l’éjection de matière. D’autres phénomènes combinés à la rotation, tels que la présence de champ magnétique ou de pulsations non radiales, pourraient alors favoriser la création de l’enveloppe circumstellaire des étoiles Be.