Le Soleil, notre étoile, n’est pas aussi rond et calme qu’on le croit ! D’abord, il possède des taches sombres à sa surface, et une couronne qui s’étend bien au-delà des bords du disque jaune dont on a l’habitude. Ensuite, ces taches et cette couronne sont à l’origine d’événements dynamiques et très énergétiques : les éruptions solaires.
Ces éruptions ont un fort impact au niveau de la Terre. Elles peuvent perturber les hautes couches de notre atmosphère, et ainsi affecter nos communications avec les satellites en orbite. Elles peuvent directement endommager les satellites eux-mêmes, irradier les astronautes, et aussi les équipages des avions qui effectuent des vols transpolaires. Certaines peuvent même endommager les réseaux électriques et provoquer des coupures de courant à grande échelle. Prévoir et se prémunir de ces problèmes constitue une branche appliquée de l’astrophysique : la météorologie de l’espace.
Dans ce contexte, se pose naturellement l’évaluation du risque maximal. D’un côté, on lit des rapports d’agences internationales qui chiffrent des scenarios catastrophes. On trouve des mesures isotopiques dans des carottes de glace et des cernes d’arbres sur Terre qui semblent indiquer des événements solaires extrêmes dans un passé lointain. On voit que des étoiles apparemment de type solaire font des super-éruptions 1 000 fois plus énergétiques que ce qu’on connait au Soleil. Si le Soleil produisait un tel événement, il causerait des dommages catastrophiques à nos installations technologiques ! Mais d’un autre côté, des études évaluent indirectement l’énergie maximale des éruptions solaires à seulement 5 à 10 fois plus que ce qu’on a déjà vécu, ce qui serait sûrement problématique, mais pas catastrophique.
La conférence sera suivie d’un débat avec le public, au terme duquel tout le monde pourra voter sur les dangers du Soleil pour notre société technologique.
Dernière modification le 17 octobre 2024