Pour connaitre le détail de ce que vous pourrez observer selon votre localisation, vous pouvez vous rendre sur le site ssp.imcce.fr et choisir votre localisation pour obtenir ce que l’on appelle les circonstances locales.
Voici par exemple celles de Paris :

Comme vous pouvez le lire, depuis Paris, les observateurs ne verront ni le début de l’éclipse, ni le début de la totalité. La Lune ne sera visible qu’après le maximum de l’éclipse quand elle se lèvera à l’est.
Voici les circonstances générales de l’éclipse :

Quelles seront les possibilités d’observation en d’autres lieux ?
- L’éclipse sera visible en totalité sur tous les territoires de l’océan Indien (l’île Maurice, la Réunion, les Seychelles, les Maldives et les Terres australes et antarctiques françaises).
- En Nouvelle-Calédonie, l’éclipse sera visible en seconde partie de la nuit (du 7 ou 8 septembre). Les premières phases de l’éclipse ainsi que la phase de totalité y seront observables. La Lune se couchera ensuite à l’ouest durant la seconde phase.
- À Tahiti, seul le tout début de la phase par la pénombre sera possiblement visible mais quasiment inobservable.
- La phase de totalité sera aussi entièrement visible depuis : l’Asie, l’océan Indien. Elle sera seulement en partie visible depuis l’océan Atlantique, l’Europe, l’Afrique, l’ouest de l’océan Pacifique, l’Australie.
Carte de visibilité de l’éclipse totale de Lune du 7 septembre 2025. Crédits LTE
La carte ci-dessus est centrée sur la zone de visibilité. De chaque côté se trouvent deux zones d’invisibilité. Pour les éclipses totales de Lune, 6 courbes sont tracées :
- Entrée dans la pénombre (P1) : instant du premier contact extérieur avec le cône de pénombre (grands pointillés).
- Entrée dans l’ombre (O1) : instant du premier contact extérieur avec le cône d’ombre (petits pointillés).
- Début de la totalité (T1) : instant du premier contact intérieur avec le cône d’ombre (trait plein).
- Fin de la totalité (T2) : instant du dernier contact intérieur avec le cône d’ombre (trait plein).
- Sortie de l’ombre (O2) : instant du dernier contact extérieur avec le cône d’ombre (petits pointillés).
- Sortie de la pénombre (P2) : instant du dernier contact extérieur avec le cône de pénombre (grands pointillés).
Chacune de ces courbes correspond aux lieux où la Lune se trouve à l’horizon à l’instant de la phase correspondante : les courbes en rouge correspondent aux lieux où la Lune se lève et les courbes en bleu à ceux où la Lune se couche.
Pour chaque phase, les lieux situés à l’ouest d’une courbe rouge ne voient pas la phase, car la Lune n’est pas encore levée, alors que ceux situés à l’est la voient, car la Lune est déjà levée.
De même, les lieux situés à l’est d’une courbe bleue ne voient pas la phase, car la Lune est déjà couchée, alors que ceux situés à l’ouest la voient, car la Lune n’est pas encore couchée.
Que pouvons-nous voir dans le cas d’une éclipse totale de Lune ?
Au cours du phénomène, la Lune se soustrait progressivement à l’éclairement du Soleil, de telle sorte qu’au maximum de l’éclipse, lorsque la Lune se trouve au plus près du centre du cône d’ombre, la quantité de lumière qu’elle reçoit du Soleil diminue considérablement. Elle augmente à nouveau peu à peu après le maximum.
Lors d’une éclipse totale, pendant la phase de totalité, la Lune se trouve inscrite à l’intérieur du cône d’ombre projeté par la Terre dans l’espace et prend une teinte rouge cuivrée plus ou moins intense. Cette lumière provient du rayonnement solaire dévié vers l’intérieur de l’ombre lors de sa traversée de l’atmosphère terrestre. Au passage, la lumière y est également dispersée, un phénomène qui affecte surtout les composantes bleues, et laisse donc prédominer les composantes rouges. C’est la raison pour laquelle la Lune nous apparaît encore visible, simplement teintée de rouge.
Quelles sont les conditions pour qu’une éclipse ait lieu ?
Une éclipse de Lune se produit lorsque la Lune passe dans l’ombre de la Terre, laquelle s’interpose alors entre le Soleil et la Lune, bloquant tout ou partie du rayonnement solaire qui vient éclairer la Lune.
Pour qu’une éclipse de Lune ait lieu, il faut que la Lune soit en opposition au Soleil vis-à-vis de la Terre, c’est-à-dire en phase de pleine lune, et qu’elle se trouve proche de l’un des nœuds de son orbite. Dans un repère géocentrique, les nœuds correspondent aux intersections du plan de l’orbite de la Lune avec le plan de l’orbite du Soleil, dénommé écliptique, car c’est lorsque la Lune passe par ce plan qu’il peut se produire des éclipses, de Soleil comme de Lune.

Représentation de la ligne des nœuds lunaires. Crédits Y. Gominet/LTE
Pour voir les différentes phases d’une éclipse de Lune en un lieu donné, il suffit qu’il fasse nuit durant ces phases. En effet, les éclipses de Lune se produisent toujours à la pleine lune. Or à la pleine lune, la Lune se lève lorsque le Soleil se couche et se couche lorsque le Soleil se lève : la Lune est donc visible toute la nuit.
Occultations, éclipses, passages : module interactif pour comprendre ces phénomènes.
De quels facteurs dépend la durée d’une éclipse ?
- Du positionnement de la Lune par rapport au centre de l’ombre : plus la Lune est proche du centre de l’ombre au moment du maximum, plus l’éclipse dure longtemps.
- De la distance Terre-Lune : l’orbite lunaire est une ellipse (et non un cercle), de ce fait cette distance varie constamment. Lorsque la Lune se trouve dans sa position la plus éloignée de la Terre (à son apogée), elle nous apparaît plus petite dans le ciel et se meut aussi plus lentement le long de son orbite, de sorte qu’elle met en définitive plus de temps à traverser le cône d’ombre. Au contraire, lorsque la Lune se trouve dans sa position la plus proche de la Terre (à son périgée), elle paraîtra plus grande dans le ciel, et avancera plus rapidement sur son orbite.
Légende image haut de l’article : L’éclipse totale de Lune du 21 janvier 2019. Crédits J. Normand