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Disparition de François Spite, éclaireur des étoiles

28 juillet 2022

Astronome, physicien stellaire de renom, François Spite nous a quittés le 21 juillet 2022. Il a effectué la majeure partie de sa carrière à l’Observatoire de Paris - PSL.

François Spite
Crédit : Union Astronomique Internationale

François Spite (1930 - 2022) a commencé sa thèse à l’Université de Lille sous la direction de V. Kourganoff, et l’a terminée à Paris, où il a travaillé à partir de 1963 sous la direction de Roger Cayrel.

Après sa thèse, François Spite, accompagné de son épouse Monique Spite, a passé trois ans (1972-1975) à l’Observatoire Austral Européen. Il a ensuite rejoint le site de Meudon de l’Observatoire de Paris où il a effectué la majeure partie de sa carrière.

Les résultats scientifiques de François Spite, en collaboration avec Monique son épouse, sont des piliers pour l’astrophysique moderne.



En voici quelques-uns :

  • Travaux sur l’abondance des éléments lourds ;
  • Découverte de la constance de l’abondance du Lithium parmi les étoiles de faible métallicité (aussi dit le "plateau des Spite") ;
  • Travaux sur la datation radioactive des étoiles ;
  • Découverte que les étoiles de faible métallicité ont un rapport O/Fe supérieur aux étoiles de métallicité solaire ;
  • Travaux sur les étoiles dans les nuages de Magellan ;
  • Nombreux travaux sur les abondances chimiques des étoiles de très faible métallicité, y compris l’étoile "record", soit l’objet avec le plus petit contenu métallique connu.

Sa vocation encyclopédiste a amené François Spite à s’occuper de la nomenclature des étoiles, y compris la publication du premier dictionnaire de la nomenclature des objets célestes.

François a aussi été un grand vulgarisateur de l’astronomie, soit avec ses articles ciblés pour le grand public, soit avec ses conférences et visites de l’Observatoire.

François a continué son travail scientifique jusqu’à la fin et a toujours dispensé des conseils et apporté son aide aux chercheurs plus jeunes, de plusieurs générations successives.

Ses collaborateurs n’oublieront jamais sa gentillesse, sa bienveillance, sa curiosité scientifique, la profondeur de ses analyses et de sa compréhension de la physique et de l’astrophysique, ainsi que son sens de l’humour délicat.