Depuis le début de sa mission, CoRoT a observé 3 régions du ciel soigneusement sélectionnées :
une zone en direction de la constellation de la Licorne (Monoceros) pendant 60 jours, suivis d’une courte période (26 jours) et d’une très longue période (150 jours) de pointages dans la direction opposée, vers la constellation de la Queue du Serpent (Serpens Cauda).
CoRoT obtient des « courbes de lumière », c’est-à-dire qu’il mesure la lumière émise par un très grand nombre d’étoiles avec une précision et sur une durée inégalées. Au cours de chaque série d’observations, plus de 12 000 courbes de lumière ont ainsi été obtenues, avec des données pratiquement ininterrompues.
On peut désormais affirmer que CoRoT permettra des avancées majeures dans les deux disciplines scientifiques, enjeux majeurs de l’astronomie, auxquelles il est dédié : la recherche de planètes telluriques hors de notre système solaire et la photométrie stellaire de très grande précision pour « voir » l’intérieur des étoiles.
Rappelons que l’impact scientifique de CoRoT repose sur ses 3 principales caractéristiques de performances, jamais atteintes auparavant, et dépassant les spécifications originales : la précision de fonctionnement du satellite, qui est définie par les lois de la physique et non par les caractéristiques de l’instrument ; ainsi, la précision des données est fixée par la valeur ultime imposée par les lois de la physique et non par les caractéristiques de l’instrument ; la durée des observations effectuées pour une même étoile ; la continuité de ces observations, pratiquement ininterrompues au cours de ces très longues périodes.
On peut affirmer en ce jour anniversaire : que les observations effectuées par CoRoT montrent que pratiquement toutes les étoiles observées oscillent ; que CoRoT découvre des exoplanètes selon une fréquence uniquement contrainte par la rapidité à mettre en oeuvre les gros télescopes au sol chargés de confirmer chaque détection ; qu’il a détecté des oscillations de type solaire dans des étoiles de type solaire à un niveau jamais atteint jusqu’à présent, à l’exception des observations de notre propre Soleil. ; qu’il observe toutes sortes d’activités sur une large gamme de fréquences, des oscillations multimodes à la signature de mouvements erratiques superficiels et de rotations différentielles tel que le montrent les différentes périodes de passage des taches solaires à des latitudes différentes.
L’exemple suivant en est une illustration. Les données ci-après couvrent une période de 120 jours d’observations ininterrompues. Il ne s’agit encore que de données brutes (ou données N0), qui seront affinées ultérieurement.

L’interprétation scientifique de ces données sera très prochainement présentée dans plusieurs communications préparées pour des revues à comité de lecture.
Pour en savoir plus
Contact
- Annie Baglin
(Observatoire de Paris, LESIA, et CNRS)