
Ces observations sont effectuées à travers les fenêtres spectrales infrarouges, de 1 à 1.2 microns, qui permettent d’observer sur la face nocturne de Vénus, l’émission thermique de la surface à travers les nuages épais qui couvrent la planète à une altitude de 60 km environ. Les observations effectuées en août 2006 sur les régions Themis et Phoebe de l’hémisphère sud révèlent des variations de températures de l’ordre de 30°C entre les régions de basse et haute altitude. Comme sur Terre, les différences d’altitudes entraînent des différences de températures de la surface, et ces variations sont parfaitement corrélées aux cartes d’altimétrie mesurées par le radar de la sonde Magellan (NASA) dans les années 90. Afin d’obtenir la température de surface, il a été nécessaire de retrancher l’effet de l’atmosphère sur les images spectrales de VIRTIS, un travail effectué à l’Institut de Recherche Planétaire du Centre aérospatial allemand de Berlin (DLR), sous la direction de Joern Helbert. Les observations obtenues couvrent également des zones qui n’ont pas été observées par les sondes précédentes, Magellan ou Venera, et remplissent donc des "blancs", les dernières "terrae incognitae" de Vénus.
Référence
- Jörn Helbert, VIRTIS team, and collaborators. ESA Press release L’instrument VIRTIS est opéré sous la direction des investigateurs principaux Pierre Drossart (LESIA, Observatoire de Paris) et Giuseppe Piccioni (IASF, Rome). La mission Venus Express (ESA), est conduite sous la responsabilité de Hakan Svedhem, project scientist (ESA)
Contact
- Pierre Drossart
(Observatoire de Paris, LESIA et CNRS )