
Les pulsars, petites étoiles mortes très denses, émettent un rayonnement électromagnétique sous forme de faisceaux qui balaient l’espace à intervalles réguliers, un peu comme des phares cosmiques.
Or, l’observation récente d’un des pulsars les plus proches de la Terre, le pulsar Vela, a suscité une vive émotion dans la communauté scientifique : un rayonnement environ 200 fois plus énergétique que tout ce qui avait été détecté auparavant en provenance de cette source a été mis en évidence à l’observatoire H.E.S.S. [1] par des scientifiques du CNRS et du CEA, réunis au sein d’une équipe internationale.
Cette découverte remarquable est difficile à concilier avec la théorie communément admise selon laquelle les particules produites près de la surface des pulsars sont accélérées le long de leurs lignes de champ magnétique jusqu’aux limites de leur magnétosphère.
Ce résultat, publié le 5 octobre 2023 dans la revue Nature Astronomy, bouleversent nos théories actuelles sur le comportement des pulsars et ouvrent la voie à une meilleure compréhension des processus d’accélération extrême à l’œuvre dans les objets astrophysiques hautement magnétiques.
Liste des laboratoires impliqués dans cette découverte :
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Bibliographie
Découverte d’une composante de rayonnement du pulsar Vela atteignant 20 Teraelectronvolts. La collaboration H.E.S.S., Nature Astronomy, 5 octobre 2023.
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[1] Le High Energy Stereoscopic System (H.E.S.S.), auquel contribuent le CNRS et le CEA, est un réseau de cinq télescopes situé en Namibie et destiné à l’étude des rayons gamma cosmiques.