Il est attendu que la rotation des satellites naturels soit synchrone, c’est-à-dire que les satellites font un tour sur eux-mêmes pendant qu’ils font un tour autour de la planète. Il s’agit d’un état d’equilibre dynamique qui a pour conséquence que le satellite présente toujours la même face à la planète.

Récemment la sonde Cassini a observé une rotation de Titan très légèrement super-synchrone (+0.004%) et les auteurs considèrent ce résultat comme la signature d’un océan interne, qui découplerait la rotation de la surface de celle du reste du corps et qui la rendrait sensible aux échanges d’énergie avec l’atmosphère.
Une autre hypothèse est avancée par une équipe mixte de l’Université de Namur (Belgique), de l’Université de Lille 1 et de l’Observatoire de Paris (Institut de Mécanique Céleste et de Calcul des Ephémérides). Selon Benoît Noyelles, Anne Lemaître et Alain Vienne, il y aurait un forçage de la séparation (wobble) entre l’axe de rotation de Titan et l’axe des pôles, qui par un phénomène de composition de mouvement pourrait fausser la mesure de la vitesse de rotation si ces 2 axes étaient assimilés l’un à l’autre.
La mission Cassini devant encore durer plusieurs années, des mesures plus précises permettront de départager ces 2 hypothèses !