Des femmes reporters à la rencontre des femmes de l’espace

Il y a cinquante ans, Valentina Terechkova devenait la première femme cosmonaute et la seule à avoir effectué un voyage en solitaire dans l’espace.
Alors que nous avons fêté le cinquantenaire de l’Europe Spatiale, et malgré leur présence à des postes clés, les femmes sont sous-représentées dans les carrières scientifiques.
Partant de ce constat, l’agence de photojournalisme Sipa Press a demandé à une équipe de femmes reporters d’aller à la rencontre des filles qui rêvent d’étoiles, des étudiantes passionnées par l’espace, et des femmes qui sont aujourd’hui au coeur de l’aventure spatiale.
De Nairobi à Moscou, de Bangalore à Munich, du désert d’Atacama aux faubourgs d’Izmir, elles ont fait le portrait de « l’Espace au féminin », donnant naissance à une exposition photographique et à une application multimédia pour smartphones et tablettes.
Au total, ce sont 18 portraits photographiques de femmes qui ont été esquissés à travers le monde.
Parmi eux, celui de Fatoumata Kebe, une jeune étudiante qui s’est orientée vers une filière scientifique, en choisissant de mener une thèse à l’Observatoire de Paris sur les débris spatiaux.
« Je suis gardienne de l’environnement spatial »

Rien ne destinait Fatoumata Kebe à devenir astronome. Sa passion pour l’espace est survenue en voyant des photos et des documentaires.
A 29 ans, elle est aujourd’hui doctorante en astronomie à l’Observatoire de Paris et à l’Université Pierre et Marie Curie.
« Je travaille sur les débris spatiaux. Les débris spatiaux, ce sont des vestiges d’activités humaines dans l’espace. Lorsqu’on lance des fusées, des morceaux restent en haut mais également des vieux satellites qui ont fini leur mission. La population de débris spatiaux a tellement augmenté que nous sommes obligés aujourd’hui de trouver des méthodes pour les éradiquer. Je travaille sur la modélisation des événements de fragmentation, la collision et l’explosion, pour contrôler comment vont évoluer les débris générés. C’est pour qu’ils ne retombent pas sur Terre et pour éviter qu’ils détruisent, de manière partielle ou totale, des satellites dits « opérationnels ». Je suis gardienne de l’environnement spatial. »
Une exposition, deux lieux...
L’exposition "Space Girls Space Women" se tiendra simultanément en deux lieux différents :
• sur les grilles du jardin de l’Observatoire de Paris, au 98 boulevard Arago, 75014 Paris (en accès libre).
• au Musée des arts et métiers, du mardi au mercredi de 10h00 à 18h00, le jeudi de 10h00 à 21h30, du vendredi au dimanche de 10h00 à 18h00.
Les acteurs du projet
Ce projet, mis en place par le directeur de production Benoit Delplanque (Sipa Press) et l’astrophysicienne Fiorella Coliolo (ExoWorld), a été rendu possible grâce à l’engagement de l’Agence Spatiale Européenne (ESA) comme partenaire fondateur.
Le CNES, le réseau NEREUS [1], La Cité de l’espace et l’agence GSA se sont associés à cette production.
Universcience est coproducteur de l’application multimédia à travers la bourse ESTIM [2].
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[1] Réseau des Régions Européennes utilisatrices des Technologies Spatiales
[2] Égalité d’accès aux Sciences, aux Technologies, à l’Innovation et au Multimédia