Cette mission ambitieuse et complexe a pour objectif d’explorer une planète encore méconnue afin de comprendre sa formation et son évolution dans un contexte de planétologie comparée.
- VIHI, un spectro-imageur dans le visible et proche infrarouge destiné à faire la cartographie minéralogique complète de la surface de Mercure
- et SORBET, chargé de mesurer les ondes radio dans le plasma autour de Mercure.
L’enjeu de ce passage à proximité de la Terre est crucial. Cela va permettra à la sonde de décélérer et d’infléchir sa trajectoire vers le Système solaire interne et donc Mercure.
C’est la première des neuf assistances gravitationnelles nécessaires afin d’amener BepiColombo à destination. En effet, la propulsion électrique utilisée (une première pour une mission de l’ESA) n’apportera pas suffisamment d’énergie pour atteindre Mercure et de multiples survols planétaires sont requis : une fois la Terre, deux fois Vénus et six fois Mercure.
Ce seul et unique passage près de la Terre, à 12 677 km de la surface, permet aux scientifiques de tester et d’étalonner leurs instruments après 18 mois de séjour dans l’espace.
Nicolas Biver, malgré le confinement, a réussi à capturer BepiColombo (le point au centre) dans son télescope depuis son balcon !
Sur les seize instruments embarqués à bord de la mission, seuls onze sont opérationnels, les cinq autres ayant leur vue obstruée par le module de propulsion.
Ainsi VIHI reste éteint, tandis que SORBET est activé, appelé à faire des mesures dans l’environnement magnétique de la Terre.
D’autres instruments de BepiColombo feront également quelques mesures inédites de la Lune dans l’ultraviolet et l’infrarouge thermique.
Pour en savoir plus
- Le site Planète Mercure regroupe un suivi de la mission, des informations sur la planète et beaucoup de ressources pédagogiques.
- Le site de l’ESAavec les détails du survol de la Terre.
- Le communiqué de presse pour le lancement de Bepi Colombo le 19 octobre 2018.