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Alain Brillet et Thibault Damour, lauréats de la médaille d’or 2017 du CNRS

28 septembre 2017

Mercredi 27 septembre 2017, les physiciens Alain Brillet et Thibault Damour se sont vus décerner la médaille d’or du CNRS 2017. Sont récompensées leurs contributions majeures à la détection des ondes gravitationnelles, annoncée pour la première fois le 11 février 2016. L’Observatoire de Paris salue cette distinction et adresse ses plus vives et sincères félicitations aux deux lauréats.

Portraits d’Alain Brillet et de Thibault Damour
© Maurizio Perciballi / Vergne/IHES

Cette récompense décernée par le collège de direction du CNRS, plus haute distinction scientifique française, sera remise aux deux lauréats le 14 décembre 2017 au cours d’une cérémonie au Collège de France.

Thibault Damour

Physicien théoricien de renommée mondiale, Thibault Damour a été pendant 15 ans chercheur CNRS à l’Observatoire de Paris, au Département d’Astrophysique Relativiste et de Cosmologie (rebaptisé depuis), sur le site de Meudon, avant sa nomination à l’Institut des hautes études scientifiques (IHES) en 1992, en tant que professeur permanent.

C’est pendant cette période qu’il a calculé de manière précise le mouvement d’un système binaire en relativité générale.

Ce travail, mené en collaboration avec Nathalie Deruelle, aujourd’hui membre du laboratoire Astroparticule et cosmologie (Université Paris Diderot/CNRS/CEA/Observatoire de Paris), a permis la première preuve de l’existence des ondes gravitationnelles, par l’observation d’un pulsar binaire par les radioastronomes Russell Hulse et Joseph Taylor (lauréats du prix Nobel de physique 1993).

C’est également à l’Observatoire de Paris que Thibault Damour a commencé, en collaboration avec Luc Blanchet, membre aujourd’hui de l’Institut d’Astrophysique de Paris), des travaux fondamentaux sur la modélisation dite "post-newtonienne" des sources astrophysiques d’ondes gravitationnelles, qui jouent maintenant un rôle crucial dans l’analyse du signal des détections d’ondes gravitationnelles par la collaboration LIGO-VIRGO.

Alain Brillet

Alain Brillet est un visionnaire dans le développement des détecteurs d’ondes gravitationnelles.

Expert de la stabilisation des lasers sur des références atomiques ou moléculaires, et de leur utilisation dans les détecteurs interférométriques d’ondes gravitationnelles, il est l’un des pères de l’instrument européen Virgo.

A travers cette récompense prestigieuse, les mesures de précision extrême sont à l’honneur.

Alain Brillet est actuellement directeur de recherche émérite CNRS à Artémis (CNRS/Université Nice Sophia Antipolis/Observatoire de la Côte d’Azur), l’un des 50 laboratoires membres du laboratoire d’excellence FIRST-TF qui regroupe les acteurs majeurs français de la métrologie du temps et des fréquences.