Formée à l’université de Tromsø (Norvège) et recrutée au Laboratoire de physique des plasmas (CNRS/Ecole polytechnique/Observatoire de Paris/Université Paris-Sud/Sorbonne Université), Ane Aanesland, chercheuse CNRS, est présidente-directrice générale de ThrustMe, une start-up spécialisée dans la propulsion des satellites miniaturisés qu’elle a fondée en 2017, avec son collègue Dmytro Rafalskyi.
Un nouveau pas vers la miniaturisation des satellites
Ensemble, ils ont développé deux innovations majeures pour réduire la taille des propulseurs utilisés par les satellites pour se maintenir aux bonnes orbites.
La première réside dans le choix et l’utilisation de l’ergol, terme générique pour toute matière qui fournit de l’énergie pour la propulsion spatiale. En imaginant de nouvelles manières de stocker, traiter et accélérer l’iode, ils ont notamment pu montrer que cet ergol, peu coûteux, pouvait, sous forme solide, remplacer le xénon, un gaz très utilisé pour les systèmes de propulsion à plasma.
Deuxième axe d’innovation : la conception d’une technologie unique qui permet d’accélérer à la fois ions positifs et électrons, au lieu d’avoir une électrode différente pour émettre chaque type de particules. Leur objectif est de rendre l’industrie spatiale plus durable. Face à une augmentation d’un facteur dix du nombre de satellites lancés, il est en effet aujourd’hui essentiel de parvenir à mieux les contrôler pour éviter les collisions et améliorer leur durée de vie.
Elle recevra cette récompense lors d’une cérémonie le 12 décembre à Paris.
La médaille de l’innovation du CNRS reconnaît depuis 2011 des personnalités dont les recherches exceptionnelles ont conduit à des innovations marquantes sur le plan technologique, économique, thérapeutique et social.