En France, un Dictionnaire Encyclopédique d’Astronomie pour la Langue des Signes française (LSF) a été publié en 2009, dans le cadre de l’Année Internationale de l’Astronomie (IYA2009) avec le soutien de l’Observatoire de Paris, sous la direction de Dominique Proust, astrophysicien à l’Observatoire de Paris, en collaboration avec Daniel Abbou, Nasro Chab, Yves Delaporte, Carole Marion et Blandine Proust aux éditions Burillier.
Ce dictionnaire contient environ 300 signes décrivant aussi bien les différents corps célestes classiques (planètes, astéroïdes, étoiles galaxies, quasars etc.) que les termes techniques (télescope, spectrographe, photométrie…).

Intitulé “Les mains dans les Étoiles”
Ce dictionnaire a été le point de départ d’un vaste travail qui s’est développé sous les auspices de l’Union Astronomique Internationale (UAI), au sein de la commission Astronomy for Equity and Inclusion.
Désormais accessible en ligne, la nouvelle version augmentée contient des traductions en anglais, en espagnol permettant la compréhension et la comparaison des objets, signés dans les différentes langues. D’autres langues ont été ajoutées, notamment l’allemand, le portugais, le japonais, l’italien, le polonais etc.
Ce travail a été réalisé en collaboration avec Amelia Ortiz-Gil (Observatorio Astronomico Universidad de Valencia, Espagne) et Beatriz Garcia (IteDA Mendoza, National Tech. University, Faculty Mendoza, Argentine). La traduction anglaise a été faite par Lawrence Augustin Orchard.
Ce dictionnaire en ligne rassemble les connaissances essentielles en astronomie afin de les transmettre en langue des signes (LS), d’où sa structure encyclopédique.
Chaque entrée est accompagnée d’un dessin du signe correspondant, ainsi que d’un commentaire précisant ce que symbolisent les différents paramètres de chaque signe. Lorsque le signe est ancien, ce commentaire a également une visée étymologique.

Étant donné la grande variété des objets célestes, ce dictionnaire est évolutif, et tient particulièrement compte des différents programmes d’enseignement dans les différents pays.
Il faut s’attendre à ce que de telles constructions évoluent dans les mains des sourds, soit parce que de nouvelles connaissances permettront une meilleure adaptation sémiologique, soit parce que, comme toutes les langues vivantes, la langue des signes dans ses différentes déclinaisons, tend à se modifier au cours du temps, généralement par une réduction des signes composés à des formulations plus simples.
Collaborateurs au projet :
Audrey Cameron (University d’Edinburg), Lina Canas (IAU Office for Astronomy Outreach), Wanda Liz Díaz-Merced (IAU Office of Astronomy for Development), Kevin Govender (IAU Office of Astronomy for Development), Hazel Lowe (Imperial College, London), Kate Meredith (Interim Director of Education Outreach, Yerkes Observatory), Jacob Noel-Storr (InsightSTEM Researcher in Astronomy), Lawrence Augustin (Gus) Orchard (Weedon, Bucks), Jason Nordhaus (National Technical Institute for the Deaf, Rochester Institute of Technology), Gary A. Quinn (Heriot Watt University), Cassandra Runyon (College of Charleston Astronomer, expert in all kind of disabilities), Akihiko Tomita (Wakayama University, Researcher in Astronomy), Kumiko Usuda-Sato (National Astronomical Observatory of Japan Astronomy outreach), Anna Voelker (The Ohio State University), Mike Simmons (Astronomers without Borders), Daniela Pimenta (Planetario de Londrina / PR Brazil), Yudhiakto Pramudya (Universitas Ahmad Dahlan Yogyakarta).